Apprendre à regarder vraiment
Renouer avec l'expérience directe du réel
Je vous propose ici d'apprendre à observer les objets qui vous entourent afin d'enquêter en profondeur sur votre "lien" ou votre "relation" à ces objets. Car c'est par ce type d'observation que l'on peut découvrir justement qu'aucun lien ni relation n'existe car en réalité aucune séparation n'existe entre vous et ces objets. Voici donc une pratique pour investiguer la croyance et le sentiment de séparation. Et je vous propose une pratique avec un arbre, parce qu'il est merveilleux de pratiquer dans la nature, dès lors que celle-ci est naturellement silencieuse et immobile. Aussi peut-elle nous aider à accéder à notre propre silence et à notre tranquillité intérieure.
Prenez un arbre,
Regardez le,
Voyez que déjà vous le nommez,
Essayez de le regarder sans le nommer,
Retirez ce nom d’arbre qui déjà réduit l'expérience,
Et pose un voile subtile sur votre perception.
Puis ressentez.
Ressentez ce qui se joue en vous
Lorsque vous regardez l'arbre,
Détendez votre regard,
Détendez vous,
Goutez cet instant d’observation.
Peu à peu vous allez prendre conscience des très subtils filtres et mécanismes qui se mettent en marche au simple fait de regarder un arbre.
Vous allez découvrir que votre regard sur le monde n'est jamais direct.
Quand je vous dis ça, je vous vois déjà essayer de regarder directement !
Nous essayons trop de faire, de transformer la réalité et en prendre conscience est un pas important et nécessaire.
On ne peut vivre l'expérience direct avec un arbre (ou avec tout autre objet, personne ou expérience) que lorsque l'on cesse tout commentaire, tout jugement, toute tentative de percevoir quelque chose en particulier.
Car le mental, par ses mots, ses concepts, ses comparaisons, ses croyances,
Crée le sentiment et la croyance d’une séparation.
Mais ce n’est qu’une croyance, qu’une impression qui peuvent être dépassés.
Pour cela il faut d'abord voir les commentaires incessants que nous avons à tout instant sur le monde, sur nous-même, sur notre vécu.
Nommer les choses est le premier des commentaires, le plus subtil
Car souvent nous ne nous rendons même plus compte que nous nommons.
Mais voyez aussi que subtilement votre mental compare l'arbre, le soupèse, le mesure,
A l’aune de vos expériences passées, de nos souvenirs, de vos attentes.
Vous savez trop que c'est un arbre, il faut oublier votre savoir.
Que se passe-t-il lorsque
Vous regardez l’arbre sans mots pour le décrire ?
Que vous acceptez l’espace d’un instant
De n’être plus qu’un regard, une conscience nue qui perçoit ?
Lorsque l'on cesse de nommer, de commenter l’expérience vécue quelle qu’elle soit,
Il devient possible de vivre une expérience directe avec le vécu de l’instant.
Alors, face à l’arbre,
Il n'y a plus qu'un étonnement,
Et dans ce vécu direct,
Une sensation extraordinaire de clarté et d'intimité.
L'arbre disparait alors en tant qu'objet séparé de vous-même,
La sensation de séparation disparait.
Ne reste plus qu'un instant au sein duquel tout peut émerger.
Il n’y a plus quelqu’un qui s’émerveille face à un arbre,
Il n’y a plus vous,
Il n’y a plus l’arbre,
Il n’y a plus que l’émerveillement.
Juin 2014
Prenez un arbre,
Regardez le,
Voyez que déjà vous le nommez,
Essayez de le regarder sans le nommer,
Retirez ce nom d’arbre qui déjà réduit l'expérience,
Et pose un voile subtile sur votre perception.
Puis ressentez.
Ressentez ce qui se joue en vous
Lorsque vous regardez l'arbre,
Détendez votre regard,
Détendez vous,
Goutez cet instant d’observation.
Peu à peu vous allez prendre conscience des très subtils filtres et mécanismes qui se mettent en marche au simple fait de regarder un arbre.
Vous allez découvrir que votre regard sur le monde n'est jamais direct.
Quand je vous dis ça, je vous vois déjà essayer de regarder directement !
Nous essayons trop de faire, de transformer la réalité et en prendre conscience est un pas important et nécessaire.
On ne peut vivre l'expérience direct avec un arbre (ou avec tout autre objet, personne ou expérience) que lorsque l'on cesse tout commentaire, tout jugement, toute tentative de percevoir quelque chose en particulier.
Car le mental, par ses mots, ses concepts, ses comparaisons, ses croyances,
Crée le sentiment et la croyance d’une séparation.
Mais ce n’est qu’une croyance, qu’une impression qui peuvent être dépassés.
Pour cela il faut d'abord voir les commentaires incessants que nous avons à tout instant sur le monde, sur nous-même, sur notre vécu.
Nommer les choses est le premier des commentaires, le plus subtil
Car souvent nous ne nous rendons même plus compte que nous nommons.
Mais voyez aussi que subtilement votre mental compare l'arbre, le soupèse, le mesure,
A l’aune de vos expériences passées, de nos souvenirs, de vos attentes.
Vous savez trop que c'est un arbre, il faut oublier votre savoir.
Que se passe-t-il lorsque
Vous regardez l’arbre sans mots pour le décrire ?
Que vous acceptez l’espace d’un instant
De n’être plus qu’un regard, une conscience nue qui perçoit ?
Lorsque l'on cesse de nommer, de commenter l’expérience vécue quelle qu’elle soit,
Il devient possible de vivre une expérience directe avec le vécu de l’instant.
Alors, face à l’arbre,
Il n'y a plus qu'un étonnement,
Et dans ce vécu direct,
Une sensation extraordinaire de clarté et d'intimité.
L'arbre disparait alors en tant qu'objet séparé de vous-même,
La sensation de séparation disparait.
Ne reste plus qu'un instant au sein duquel tout peut émerger.
Il n’y a plus quelqu’un qui s’émerveille face à un arbre,
Il n’y a plus vous,
Il n’y a plus l’arbre,
Il n’y a plus que l’émerveillement.
Juin 2014