Conscience individuelle, conscience impersonnelle
Y’a-t-il une différence entre
Conscience individuelle
Et conscience impersonnelle, totale, absolue ?
Aucune.
Il n’y a pas deux consciences,
Il y a une conscience, avec des vécus différents.
La conscience est toujours la même,
Unique,
Conscience consciente.
Mais dans le vécu humain,
Elle n’est pas toujours consciente d’elle-même,
Jouant le jeu d'un vécu séparé.
A partir de cette conscience continue et unique,
On peut avoir un vécu séparé
Ou non séparé.
On peut se prendre pour ce que l’on vit,
Pour ce que l’on expérimente,
Pour notre mental,
Ou notre corps,
Ou nos croyances,
On peut se prendre pour une personne séparée du reste du monde.
C’est cette conscience que nous sommes
Qui joue ce jeu de se vivre comme séparée.
Mais au sein même de ce vécu,
Et quel que soit le vécu de l’instant,
La conscience demeure,
Identique à elle-même.
Le vécu d’une conscience impersonnelle
Est très simple.
Ce n’est pas une nouvelle identité,
C’est l’absence de toute identité,
De toute identification à quoi que ce soit.
Nous pouvons le voir à chaque instant,
Cette conscience est là,
En nous,
C’est nous.
En tant que conscience,
Nous pouvons voir le monde,
Le goûter,
L’expérimenter.
Nous ne pouvons pas ne pas être conscient.
A partir de cette conscience qui est en nous,
Même si nous ne reconnaissons pas encore
Que nous sommes cette conscience,
Nous pouvons peu à peu nous dénuder
De toutes nos identifications,
De notre implication dans un vécu séparé.
Simplement apprendre à voir, à percevoir,
Nos fonctionnements, nos croyances,
Et déjà celle que vous sommes un être séparé.
Aujourd’hui,
j’ai la perception d’avoir toujours été la même.
Je suis juste passée d’une conscience qui joue à s’identifier,
A se cacher à elle-même,
A une conscience consciente d’elle-même,
Qui se reconnait.
Mais j’ai la perception claire que la conscience ne m’a jamais quitté,
Qu’elle n’a jamais changé,
C’est le vécu que j’en ai qui a changé.
Je perçois désormais
Qu’il y a une continuité de conscience
Depuis mon enfance.
Comme une clarté qui a toujours été là.
Longtemps,
Je me suis prise les pieds dans la vie,
Dans ma propre complexité,
Cherchant ailleurs qu’en moi-même mes propres yeux.
Mais toujours, quel que soit le vécu,
Je le vivais à partir de cette même conscience.
Et aujourd’hui c’est simple,
Parce que je suis profondément ancrée en moi-même,
Dans cet espace qui « perçoit » le monde, qui « est » le monde.
Et même, je perçois
Que cette même conscience claire et lumineuse a toujours été là,
Même avant ma naissance,
Qu’elle n’est pas née quelque part,
Ni un jour précis.
Elle vient du fond des âges,
Ou plutôt de nul part,
Et elle ne va nul part,
Infinie,
Pas de début,
Pas de fin.
Séverine Millet - Septembre 2015
Conscience individuelle
Et conscience impersonnelle, totale, absolue ?
Aucune.
Il n’y a pas deux consciences,
Il y a une conscience, avec des vécus différents.
La conscience est toujours la même,
Unique,
Conscience consciente.
Mais dans le vécu humain,
Elle n’est pas toujours consciente d’elle-même,
Jouant le jeu d'un vécu séparé.
A partir de cette conscience continue et unique,
On peut avoir un vécu séparé
Ou non séparé.
On peut se prendre pour ce que l’on vit,
Pour ce que l’on expérimente,
Pour notre mental,
Ou notre corps,
Ou nos croyances,
On peut se prendre pour une personne séparée du reste du monde.
C’est cette conscience que nous sommes
Qui joue ce jeu de se vivre comme séparée.
Mais au sein même de ce vécu,
Et quel que soit le vécu de l’instant,
La conscience demeure,
Identique à elle-même.
Le vécu d’une conscience impersonnelle
Est très simple.
Ce n’est pas une nouvelle identité,
C’est l’absence de toute identité,
De toute identification à quoi que ce soit.
Nous pouvons le voir à chaque instant,
Cette conscience est là,
En nous,
C’est nous.
En tant que conscience,
Nous pouvons voir le monde,
Le goûter,
L’expérimenter.
Nous ne pouvons pas ne pas être conscient.
A partir de cette conscience qui est en nous,
Même si nous ne reconnaissons pas encore
Que nous sommes cette conscience,
Nous pouvons peu à peu nous dénuder
De toutes nos identifications,
De notre implication dans un vécu séparé.
Simplement apprendre à voir, à percevoir,
Nos fonctionnements, nos croyances,
Et déjà celle que vous sommes un être séparé.
Aujourd’hui,
j’ai la perception d’avoir toujours été la même.
Je suis juste passée d’une conscience qui joue à s’identifier,
A se cacher à elle-même,
A une conscience consciente d’elle-même,
Qui se reconnait.
Mais j’ai la perception claire que la conscience ne m’a jamais quitté,
Qu’elle n’a jamais changé,
C’est le vécu que j’en ai qui a changé.
Je perçois désormais
Qu’il y a une continuité de conscience
Depuis mon enfance.
Comme une clarté qui a toujours été là.
Longtemps,
Je me suis prise les pieds dans la vie,
Dans ma propre complexité,
Cherchant ailleurs qu’en moi-même mes propres yeux.
Mais toujours, quel que soit le vécu,
Je le vivais à partir de cette même conscience.
Et aujourd’hui c’est simple,
Parce que je suis profondément ancrée en moi-même,
Dans cet espace qui « perçoit » le monde, qui « est » le monde.
Et même, je perçois
Que cette même conscience claire et lumineuse a toujours été là,
Même avant ma naissance,
Qu’elle n’est pas née quelque part,
Ni un jour précis.
Elle vient du fond des âges,
Ou plutôt de nul part,
Et elle ne va nul part,
Infinie,
Pas de début,
Pas de fin.
Séverine Millet - Septembre 2015