Le doute de soi

Pourquoi nous est-il si difficile de vivre naturellement à partir de l’être ?
De nous déposer au centre de notre propre coeur,
et de nous abandonner complètement à la simple réalité de ce que nous sommes ?
C’est le doute de soi/Soi.
J’ai vécu enfant un renoncement conscient à l’être libre que j’étais.
Je m’en souviens très bien.
Je l’ai fait parce que je m’étais mise à douter.
A 7 ans, déjà je doutais.
Je me suis mise à questionner ce que j’étais jusque là naturellement : un « être sans question ».
Je me souviens très bien du sentiment de confusion, de trouble et l’impossibilité de répondre à cette question qui me taraudait : « mais je suis quoi, moi ?»
Ici la quête de soi/Soi, le questionnement de l’identité émerge du doute.
Et s’il y a persistance du doute chez l’enfant puis chez l’adulte, c’est que, à la question « qui ou que suis-je », la réponse reçue dans l’instant n’est pas suffisamment claire, profonde et immuable pour y mettre fin.
Très souvent, ce doute est intimement lié à une souffrance.
Et cette souffrance va égarer un temps celui ou celle qui questionne.
Ainsi, je me suis mise à douter parce que je me suis mise à juger ce que j’étais.
Parfois ce que nous sommes naturellement, cet état spontané et libre de l’enfant ne semble pas convenir.
L’enfant vit de plus en plus un décalage entre cette liberté d’être, ce « vivre sans questions », et les attentes, les conditionnements et l’enfermement souffrant de l’entourage.
Soudain ce « je ne sais pas » si doux et merveilleux à partir duquel l’enfant se déployait devient in-sécurisant.
Sa vulnérabilité offerte à la vie devient une fragilité à protéger.
Le doute s’immisce parce qu’il n’y a pas un soutien inconditionnel de l’entourage à valider le simple fait d’être.
Alors l’enfant se met à vivre un véritable trouble à propos de lui-même.
L’inconfort est tel que l’enfant qui était sans questions se met à questionner et à chercher des réponses.
Plus l’enfant questionne et tente d’y répondre, plus il est confus - plus il se cherche et plus il se perd.
Le doute amène chacun a rechercher des preuves tangibles à propos de soi, de ce que nous sommes.
Or ce que nous sommes est sans forme.
C’est le Mystère lui-même,
un inconnu de tous les instants,
et il faut pouvoir s’abandonner à cet inconnu,
lui donner tout notre savoir.
Mais l’inconfort du doute demande plus : des preuves, des indices, des savoirs qui nous sécurisent.
On veut se raccrocher à quelque chose de solide, quelque chose où on va pouvoir dire « ça y est j’ai trouvé ».
Alors nous nous cherchons et nous nous trouvons dans la forme, dans le connu.
Nous nous trouvons dans tout ce qui semble tangible et donc sécurisant : le corps, les pensées, les émotions, les croyances, les perceptions, les connaissances, les expériences, les relations.
Nous trouvons notre identité là.
Et ce faisant, à chaque instant, nous nous « perdons » nous-mêmes.
Avec le doute et la confusion, être ne disparait pas, nous sommes toujours le même, mais désormais l’attraction se fixe sur la confusion et la recherche de réponses.
En réalité on n’oublie pas.
Je n’ai plus cette perception de m’être jamais perdue.
J’ai toujours été, je suis toujours la même.
Alors si la question « qui suis-je » ou « que suis-je » vous taraude,
plutôt que d’aller dans les questions, les réponses et les noeuds au cerveau,
rencontrez le doute, porte directe sur « je ne sais pas ».
Lorsqu’il émerge, ne cherchez pas à lui répondre, à le rassurer, à le compenser par vos découvertes, vos savoirs, vos compréhensions, vos expériences.
L’inconfort vient de notre résistance au doute, de notre volonté d’y échapper, d’échapper à notre propre mystère.
En voulant apaiser le doute par des réponses, nous ne faisons pourtant qu’ajourner encore et encore la grande rencontre avec nous-même.
Alors simplement,
le coeur ouvert,
rencontrez le doute tel qu’il se présente à l’instant,
et même : laissez-le vous rencontrer, vous pénétrer totalement.
Laissez le faire.
Laissez le être,
sans chercher une réponse.
Je sais que c’est délicat, car le doute nous met face à une vérité implacable : il n’y a pas de savoir tangible à propos de qui nous sommes.
Le doute comporte en lui cette vérité majeure : en pénétrant le doute, vous réalisez qu’il n’y a pas de réponse mentale à « qui suis-je » ou à « que suis-je ».
Car au coeur même du doute,
il y a « je ne sais pas ».
« Je ne sais pas » est la seule réponse.
Ce que vous êtes, vous ne pouvez le connaitre,
vous ne pouvez que l’être.
Etre comporte l’évidence sans nom et sans forme.
Alors peu à peu, laissez vous fondre dans ce Mystère vivant que nous sommes tous,
dans cet inconnu de tous les instants.
De nous déposer au centre de notre propre coeur,
et de nous abandonner complètement à la simple réalité de ce que nous sommes ?
C’est le doute de soi/Soi.
J’ai vécu enfant un renoncement conscient à l’être libre que j’étais.
Je m’en souviens très bien.
Je l’ai fait parce que je m’étais mise à douter.
A 7 ans, déjà je doutais.
Je me suis mise à questionner ce que j’étais jusque là naturellement : un « être sans question ».
Je me souviens très bien du sentiment de confusion, de trouble et l’impossibilité de répondre à cette question qui me taraudait : « mais je suis quoi, moi ?»
Ici la quête de soi/Soi, le questionnement de l’identité émerge du doute.
Et s’il y a persistance du doute chez l’enfant puis chez l’adulte, c’est que, à la question « qui ou que suis-je », la réponse reçue dans l’instant n’est pas suffisamment claire, profonde et immuable pour y mettre fin.
Très souvent, ce doute est intimement lié à une souffrance.
Et cette souffrance va égarer un temps celui ou celle qui questionne.
Ainsi, je me suis mise à douter parce que je me suis mise à juger ce que j’étais.
Parfois ce que nous sommes naturellement, cet état spontané et libre de l’enfant ne semble pas convenir.
L’enfant vit de plus en plus un décalage entre cette liberté d’être, ce « vivre sans questions », et les attentes, les conditionnements et l’enfermement souffrant de l’entourage.
Soudain ce « je ne sais pas » si doux et merveilleux à partir duquel l’enfant se déployait devient in-sécurisant.
Sa vulnérabilité offerte à la vie devient une fragilité à protéger.
Le doute s’immisce parce qu’il n’y a pas un soutien inconditionnel de l’entourage à valider le simple fait d’être.
Alors l’enfant se met à vivre un véritable trouble à propos de lui-même.
L’inconfort est tel que l’enfant qui était sans questions se met à questionner et à chercher des réponses.
Plus l’enfant questionne et tente d’y répondre, plus il est confus - plus il se cherche et plus il se perd.
Le doute amène chacun a rechercher des preuves tangibles à propos de soi, de ce que nous sommes.
Or ce que nous sommes est sans forme.
C’est le Mystère lui-même,
un inconnu de tous les instants,
et il faut pouvoir s’abandonner à cet inconnu,
lui donner tout notre savoir.
Mais l’inconfort du doute demande plus : des preuves, des indices, des savoirs qui nous sécurisent.
On veut se raccrocher à quelque chose de solide, quelque chose où on va pouvoir dire « ça y est j’ai trouvé ».
Alors nous nous cherchons et nous nous trouvons dans la forme, dans le connu.
Nous nous trouvons dans tout ce qui semble tangible et donc sécurisant : le corps, les pensées, les émotions, les croyances, les perceptions, les connaissances, les expériences, les relations.
Nous trouvons notre identité là.
Et ce faisant, à chaque instant, nous nous « perdons » nous-mêmes.
Avec le doute et la confusion, être ne disparait pas, nous sommes toujours le même, mais désormais l’attraction se fixe sur la confusion et la recherche de réponses.
En réalité on n’oublie pas.
Je n’ai plus cette perception de m’être jamais perdue.
J’ai toujours été, je suis toujours la même.
Alors si la question « qui suis-je » ou « que suis-je » vous taraude,
plutôt que d’aller dans les questions, les réponses et les noeuds au cerveau,
rencontrez le doute, porte directe sur « je ne sais pas ».
Lorsqu’il émerge, ne cherchez pas à lui répondre, à le rassurer, à le compenser par vos découvertes, vos savoirs, vos compréhensions, vos expériences.
L’inconfort vient de notre résistance au doute, de notre volonté d’y échapper, d’échapper à notre propre mystère.
En voulant apaiser le doute par des réponses, nous ne faisons pourtant qu’ajourner encore et encore la grande rencontre avec nous-même.
Alors simplement,
le coeur ouvert,
rencontrez le doute tel qu’il se présente à l’instant,
et même : laissez-le vous rencontrer, vous pénétrer totalement.
Laissez le faire.
Laissez le être,
sans chercher une réponse.
Je sais que c’est délicat, car le doute nous met face à une vérité implacable : il n’y a pas de savoir tangible à propos de qui nous sommes.
Le doute comporte en lui cette vérité majeure : en pénétrant le doute, vous réalisez qu’il n’y a pas de réponse mentale à « qui suis-je » ou à « que suis-je ».
Car au coeur même du doute,
il y a « je ne sais pas ».
« Je ne sais pas » est la seule réponse.
Ce que vous êtes, vous ne pouvez le connaitre,
vous ne pouvez que l’être.
Etre comporte l’évidence sans nom et sans forme.
Alors peu à peu, laissez vous fondre dans ce Mystère vivant que nous sommes tous,
dans cet inconnu de tous les instants.