Extrait 1
"La joie profonde, qu'on peut aussi appeler plénitude, se déploie dans le simple fait d'être simplement présent, ouvert et disponible à la vie telle qu'elle se présente en nous et à nous.
Le fait de ne plus désirer d'état spécifique et de ne plus attendre d'expérience spéciale ouvre tous les possibles et nous rend disponible à ce qui en nous est déjà comblé, déjà complet, déjà contenté, déjà heureux.
Il est possible de voir comment nous limitons la joie (notre contentement, notre bonheur) a des expériences particulière, la transformant en expérience éphémère après laquelle on court, alors que cette joie est disponible à chaque instant dès lors qu'on ne la rattache plus à des circonstances ou des évènements particuliers."
Extrait 2
"Qui suis-je ?
Je suis...
ce que je suis en train d’être.
Oh joie !
Quelle plénitude !
Je n’ai besoin de rien d’autre.
Je peux seulement me déposer dans l’instant et m’y donner complètement".
Extrait 3
Ce désir intense de me connaître, de dévoiler à mes yeux le mystère de ma propre existence et de celle du monde, m’accompagne depuis l’enfance. J’avais l’intuition que la vie recelait un grand secret à propos de moi. Dès l’âge de sept ans, j’ai commencé à questionner ma propre identité et la nature de la vie. Les questions « Qui suis-je ? » et « qu’est-ce que la vie ? », « c’est quoi être vivant ? » ont ainsi été présentes dès cet âge-là, comme une invitation impérative. Face à mon incapacité à y répondre dans l’instant, je traversais régulièrement un sentiment de profond trouble, qui a fini par se muer en tristesse. Je sentais que quelque chose me manquait profondément. Et même qu’il y avait comme un mensonge, une erreur à propos de la réalité de la vie, de ma réalité (…).
En 2012, après un long chemin de connaissance et de rencontre avec mon intimité, à travers l’exploration du corps, des émotions, des perceptions, de mon mental et de mes conditionnements, j’ai vécu une plongée plus profonde au cœur de mon être, qui a entraîné un profond changement de perspective : l’attention s’est détachée de mon histoire personnelle pour se tourner vers mon être global et authentique qui avait toujours existé sous cette histoire. J’ai alors pu voir que ce que je suis est beaucoup plus vaste qu’un mental, un corps, des émotions et mes histoires personnelles, ce que je suis sous-tend et transcende tout cela. Au delà de la fixation du mental sur une identité personnelle, il n’y a en réalité pas de « moi » séparé et autonome mais bien une conscience universelle et partagée par tous, ainsi que l’amour et la vie elle-même qui président à tout et s’expriment à travers chaque chose, chaque être vivant. Nous sommes la vie, bien avant d’être la personne que nous sommes ou croyons être.
Le plus déroutant a été de reconnaître que je l’avais toujours su, toujours vu, mais que je l’avais juste interprété autrement, faisant de cette vie une affaire personnelle. Je ne faisais que reconnaître la pure réalité de mon être, conscience impersonnelle partagée par tous. Cette plongée à la source de l’être est un éveil à la réalité, qui s’opère par un retournement du regard intérieur vers soi-même, vers notre origine, l’essence de ce que nous sommes déjà. Lorsque nous vivons à partir uniquement de l’histoire personnelle, nous sommes simplement coupé de nous. Se reconnaître est se réunifier avec notre réalité profonde. Et nous avons la possibilité d’exprimer dans notre vie à la fois ces deux réalités – personnelle et universelle –, la première étant une expression de la seconde.
La révélation de notre nature véritable n’est pas une ligne d’arrivée : j’avais trouvé ce que je cherchais, cela a répondu à mes questionnements d’enfant sur « que suis-je ? » et apporté un profond soulagement. Mais il me fallait intégrer cette révélation dans la moindre parcelle de mon être. Me laisser complètement être et vivre par cette réalisation. La laisser s’intégrer d’elle- même, mettre mon écoute intérieure et ma clarté au service de ce processus naturel d’intégration et apprendre à voir tout ce qui pouvait s’immiscer dans ce processus, se l’approprier et l’empêcher.
Un profond chemin avait eu lieu avant, un nouveau chemin exigeant et beau et une nouvelle clarté sur la réalité se sont ouverts en moi."
Extrait 4
"Ce matin, j’ai été marcher sur le chemin.
Mon corps jubilait de son propre mouvement,
de cette intensité des sens au contact de l’air, du vent, du bruissement alentour.
Si nous écoutons bien, le corps vibre de sa propre présence, il jouit de sa propre expérience.
Et encore plus profondément, le corps est réceptacle
de notre être global,
il pointe directement vers nous-même,
vers Soi, ce « moi du cœur » qui soutient toute vie.
Alors pouvons-nous voir ce que le corps est déjà ?
Déjà ici.
Déjà silencieux.
Déjà tranquille.
Sans questions ni demandes.
Sans attentes.
Sans recherche.
Il ne veut rien.
Il est comme un enfant, un petit être innocent.
Déposé dans l’instant, disponible et ouvert, il n’attend rien, ne demande rien.
Il EST simplement.
Rencontrer le corps, c’est rencontrer ce que nous sommes au delà du mental.
Pour savoir ce qu’est vraiment le corps, il faut le découvrir directement, explorer ce territoire trop souvent inconnu, si souvent mis à l’écart.
Le corps et la sensation deviennent alors le support
de cette plongée en nous-même.
La densité du corps devient la porte directe
sur notre vérité intérieure".
"La joie profonde, qu'on peut aussi appeler plénitude, se déploie dans le simple fait d'être simplement présent, ouvert et disponible à la vie telle qu'elle se présente en nous et à nous.
Le fait de ne plus désirer d'état spécifique et de ne plus attendre d'expérience spéciale ouvre tous les possibles et nous rend disponible à ce qui en nous est déjà comblé, déjà complet, déjà contenté, déjà heureux.
Il est possible de voir comment nous limitons la joie (notre contentement, notre bonheur) a des expériences particulière, la transformant en expérience éphémère après laquelle on court, alors que cette joie est disponible à chaque instant dès lors qu'on ne la rattache plus à des circonstances ou des évènements particuliers."
Extrait 2
"Qui suis-je ?
Je suis...
ce que je suis en train d’être.
Oh joie !
Quelle plénitude !
Je n’ai besoin de rien d’autre.
Je peux seulement me déposer dans l’instant et m’y donner complètement".
Extrait 3
Ce désir intense de me connaître, de dévoiler à mes yeux le mystère de ma propre existence et de celle du monde, m’accompagne depuis l’enfance. J’avais l’intuition que la vie recelait un grand secret à propos de moi. Dès l’âge de sept ans, j’ai commencé à questionner ma propre identité et la nature de la vie. Les questions « Qui suis-je ? » et « qu’est-ce que la vie ? », « c’est quoi être vivant ? » ont ainsi été présentes dès cet âge-là, comme une invitation impérative. Face à mon incapacité à y répondre dans l’instant, je traversais régulièrement un sentiment de profond trouble, qui a fini par se muer en tristesse. Je sentais que quelque chose me manquait profondément. Et même qu’il y avait comme un mensonge, une erreur à propos de la réalité de la vie, de ma réalité (…).
En 2012, après un long chemin de connaissance et de rencontre avec mon intimité, à travers l’exploration du corps, des émotions, des perceptions, de mon mental et de mes conditionnements, j’ai vécu une plongée plus profonde au cœur de mon être, qui a entraîné un profond changement de perspective : l’attention s’est détachée de mon histoire personnelle pour se tourner vers mon être global et authentique qui avait toujours existé sous cette histoire. J’ai alors pu voir que ce que je suis est beaucoup plus vaste qu’un mental, un corps, des émotions et mes histoires personnelles, ce que je suis sous-tend et transcende tout cela. Au delà de la fixation du mental sur une identité personnelle, il n’y a en réalité pas de « moi » séparé et autonome mais bien une conscience universelle et partagée par tous, ainsi que l’amour et la vie elle-même qui président à tout et s’expriment à travers chaque chose, chaque être vivant. Nous sommes la vie, bien avant d’être la personne que nous sommes ou croyons être.
Le plus déroutant a été de reconnaître que je l’avais toujours su, toujours vu, mais que je l’avais juste interprété autrement, faisant de cette vie une affaire personnelle. Je ne faisais que reconnaître la pure réalité de mon être, conscience impersonnelle partagée par tous. Cette plongée à la source de l’être est un éveil à la réalité, qui s’opère par un retournement du regard intérieur vers soi-même, vers notre origine, l’essence de ce que nous sommes déjà. Lorsque nous vivons à partir uniquement de l’histoire personnelle, nous sommes simplement coupé de nous. Se reconnaître est se réunifier avec notre réalité profonde. Et nous avons la possibilité d’exprimer dans notre vie à la fois ces deux réalités – personnelle et universelle –, la première étant une expression de la seconde.
La révélation de notre nature véritable n’est pas une ligne d’arrivée : j’avais trouvé ce que je cherchais, cela a répondu à mes questionnements d’enfant sur « que suis-je ? » et apporté un profond soulagement. Mais il me fallait intégrer cette révélation dans la moindre parcelle de mon être. Me laisser complètement être et vivre par cette réalisation. La laisser s’intégrer d’elle- même, mettre mon écoute intérieure et ma clarté au service de ce processus naturel d’intégration et apprendre à voir tout ce qui pouvait s’immiscer dans ce processus, se l’approprier et l’empêcher.
Un profond chemin avait eu lieu avant, un nouveau chemin exigeant et beau et une nouvelle clarté sur la réalité se sont ouverts en moi."
Extrait 4
"Ce matin, j’ai été marcher sur le chemin.
Mon corps jubilait de son propre mouvement,
de cette intensité des sens au contact de l’air, du vent, du bruissement alentour.
Si nous écoutons bien, le corps vibre de sa propre présence, il jouit de sa propre expérience.
Et encore plus profondément, le corps est réceptacle
de notre être global,
il pointe directement vers nous-même,
vers Soi, ce « moi du cœur » qui soutient toute vie.
Alors pouvons-nous voir ce que le corps est déjà ?
Déjà ici.
Déjà silencieux.
Déjà tranquille.
Sans questions ni demandes.
Sans attentes.
Sans recherche.
Il ne veut rien.
Il est comme un enfant, un petit être innocent.
Déposé dans l’instant, disponible et ouvert, il n’attend rien, ne demande rien.
Il EST simplement.
Rencontrer le corps, c’est rencontrer ce que nous sommes au delà du mental.
Pour savoir ce qu’est vraiment le corps, il faut le découvrir directement, explorer ce territoire trop souvent inconnu, si souvent mis à l’écart.
Le corps et la sensation deviennent alors le support
de cette plongée en nous-même.
La densité du corps devient la porte directe
sur notre vérité intérieure".