Le désir comme fondement de toute quête
A l’origine, il y eu un désir d’autre chose que la vie telle qu’elle se présentait à moi, ou plutôt telle que les adultes me l'imposaient. Et aussi sous-jacent l'intuition que la vie recelait un grand secret, sur l'origine des choses et sur ma nature profonde. Le questionnement "Qui suis-je" me semble avoir toujours était présent. Dès la petite enfance, j'eu à vivre avec une très grande lucidité sur moi et le monde mais trop lourde à porter, générant beaucoup d'émotions et d'angoisse. Vers 10 ans j'ai pris conscience que je n'avais de contrôle sur rien. Incapable de supporter une telle révélation, incapable de faire face à la peur de l'inconnu que cela générait, je me suis murée en moi-même pour ne plus percevoir ni ressentir. Mais le questionnement sur la vie ne moi ne me quittait pas.
Le désir de sortir de la souffrance est souvent le premier moteur d’un cheminement intérieur ; il a toute sa valeur.
Mais en réalité, dès l’adolescence, c’est déjà un désir d’absolu qui était en train d’éclore. Simplement, j’envisageai alors cet absolu comme un endroit pur, en dehors de cette réalité d’un monde honni et hors d’un corps et d’une intériorité mal aimés. Je l’envisageai en dehors du monde de la matière. Je me voyais auprès des anges, diaphane, légère et décorporée. Abandonnée au grès des vents, je me voulais feuille ou plume légère, sans poids. Je voulais être libre de la pesanteur, de la densité, de mes émotions, et de la souffrance du monde.
Aujourd’hui, 25 ans plus tard, cet absolu est toujours synonyme de liberté, de légèreté, d’abandon, de transparence, de perfection, mais il s’incarne au coeur du réel le plus dense, du quotidien le plus banal et le plus humain qui soit. il s’incarne dans un corps solide et ancré, au plus profond de mon intériorité, dans mes émotions, dans mon quotidien personnel, professionnel, familial et affectif.
Tout était en germe en moi pour permettre l’éclosion future. Le désir initial, envisagé à l’origine comme une fuite du réel, est devenu une profonde histoire d’amour avec le réel, une passion brûlante pour la vie en moi et en toutes choses. Et cette passion pour la vie n’est jamais décevante, car elle se nourrit d’elle-même et elle est sans fin.
La souffrance d’origine n’était que la manifestation d’un manque, le plus terrible qui soit : celui de connaitre ma raison d’être au monde et surtout le manque d’un amour vrai, inconditionnel. Lorsqu’il est reconnu que nous sommes Cela, la vie consciente d’elle-même, et que cet amour là nous deviens accessible, on comprend qu’on ai pu vouloir le trouver et que son seul manque ai pu être le seul moteur d’une longue quête.
Au fil du temps, notre désir, si nous en prenons soin, que nous y plongeons de tout notre être, et que nous apprenons peu à peu à aller le connaitre à sa source, va s’éclaircir, se clarifier, se « purifier », pour devenir ce seul désir de se reconnaitre en tant que source de toute vie et de s’abandonner dans ses mains. Plonger au coeur de ce désir suffit à nous ramener à la source de toute vie. Nourrir ce désir, alimenter son feu, c’est ouvrir l’espace de notre coeur à cette vie qui ne demande qu’à nous submerger de ses flots.
Ainsi, parfois notre désir n’est pas clair, mais la fréquentation d’êtres libres va approfondir et clarifier ce désir, comme on met de l’huile sur un feu qui couve. Car en tout être ce feu de la connaissance ultime dort, et il peut être attisé jusqu’à devenir un brasier que rien ne pourra plus éteindre.
Clarifier la nature de l’élan qui nous anime est donc nécessaire si l’on veut aller au plus profond, car plus ce qui nous porte est identifié et nommé et plus cela portera notre engagement. Un désir profond porte un chemin profond. Un désir fantasque, comme le fait de vouloir échapper à la/sa vie, le fait d’obtenir des pouvoirs ou du succès dans sa vie, le fait d’être reconnu, admiré, d’être au dessus du lot, de ne plus avoir d’émotions, etc, n’emmènera personne bien loin.
Aussi, je dirai que pour faciliter l’introduction et l’enracinement dans son quotidien d’une « vie spirituelle » avec toutes les exigences que cela demande, encore faut-il clarifier la nature de notre désir : celui-ci doit pouvoir porter nos aspirations jusqu’au bout, contre vents et marées, car cette quête d’absolu, disons-le, est souvent plus ardue que d’escalader l’Everest par la face nord sur les mains et en maillot de bain. Oui, il faut de la folie pour s’engager sur un tel chemin fort loin des préoccupations modernes de réussite personnelle.
Pratiquer avec le désir
Questionnement intérieur :
Répondez aux questions suivantes avec beaucoup d’honnêteté. Laissez monter les réponses sans faire intervenir le mental. Si au départ le mental intervient, laissez faire puis laissez descendre votre attention en vous-même afin de contacter des réponses plus profondes.Vous pouvez être déroutés par les réponses. Parfois futiles (on peut chercher l’éveil spirituel pour obtenir de la reconnaissance ou pour échapper à quelque chose), elles n’en sont pas moins des filtres puissants à votre désir plus profond, ou des tentatives de récupération égotiques de votre quête. Refaites l’exercice jusqu’à toucher des réponses qui vous semblent puissantes par leur impact sur vous.
1 - Que voulez-vous vraiment via votre quête spirituelle ?
2 - Que va vous apporter cette quête ?
3 - Que fuyez-vous avec cette quête ?
Pratique corporelle :
Installé en position de méditation, prenez contact avec ce qui vous anime à poursuivre cette quête spirituelle. Cherchez en vous même la démonstration physique de votre désir ou de ce qui anime votre élan. Cela vous aidera à clarifier le questionnement ci-dessus.
Lorsqu’il est contacté, le désir ou l’élan va se « dévoiler », vous allez le découvrir plus en profondeur. Ressentez tout ce que cela suscite en vous, en essayant de commenter ce processus le moins possible.
Laissez enfin ce désir prendre toute sa place en vous.
A l’origine, il y eu un désir d’autre chose que la vie telle qu’elle se présentait à moi, ou plutôt telle que les adultes me l'imposaient. Et aussi sous-jacent l'intuition que la vie recelait un grand secret, sur l'origine des choses et sur ma nature profonde. Le questionnement "Qui suis-je" me semble avoir toujours était présent. Dès la petite enfance, j'eu à vivre avec une très grande lucidité sur moi et le monde mais trop lourde à porter, générant beaucoup d'émotions et d'angoisse. Vers 10 ans j'ai pris conscience que je n'avais de contrôle sur rien. Incapable de supporter une telle révélation, incapable de faire face à la peur de l'inconnu que cela générait, je me suis murée en moi-même pour ne plus percevoir ni ressentir. Mais le questionnement sur la vie ne moi ne me quittait pas.
Le désir de sortir de la souffrance est souvent le premier moteur d’un cheminement intérieur ; il a toute sa valeur.
Mais en réalité, dès l’adolescence, c’est déjà un désir d’absolu qui était en train d’éclore. Simplement, j’envisageai alors cet absolu comme un endroit pur, en dehors de cette réalité d’un monde honni et hors d’un corps et d’une intériorité mal aimés. Je l’envisageai en dehors du monde de la matière. Je me voyais auprès des anges, diaphane, légère et décorporée. Abandonnée au grès des vents, je me voulais feuille ou plume légère, sans poids. Je voulais être libre de la pesanteur, de la densité, de mes émotions, et de la souffrance du monde.
Aujourd’hui, 25 ans plus tard, cet absolu est toujours synonyme de liberté, de légèreté, d’abandon, de transparence, de perfection, mais il s’incarne au coeur du réel le plus dense, du quotidien le plus banal et le plus humain qui soit. il s’incarne dans un corps solide et ancré, au plus profond de mon intériorité, dans mes émotions, dans mon quotidien personnel, professionnel, familial et affectif.
Tout était en germe en moi pour permettre l’éclosion future. Le désir initial, envisagé à l’origine comme une fuite du réel, est devenu une profonde histoire d’amour avec le réel, une passion brûlante pour la vie en moi et en toutes choses. Et cette passion pour la vie n’est jamais décevante, car elle se nourrit d’elle-même et elle est sans fin.
La souffrance d’origine n’était que la manifestation d’un manque, le plus terrible qui soit : celui de connaitre ma raison d’être au monde et surtout le manque d’un amour vrai, inconditionnel. Lorsqu’il est reconnu que nous sommes Cela, la vie consciente d’elle-même, et que cet amour là nous deviens accessible, on comprend qu’on ai pu vouloir le trouver et que son seul manque ai pu être le seul moteur d’une longue quête.
Au fil du temps, notre désir, si nous en prenons soin, que nous y plongeons de tout notre être, et que nous apprenons peu à peu à aller le connaitre à sa source, va s’éclaircir, se clarifier, se « purifier », pour devenir ce seul désir de se reconnaitre en tant que source de toute vie et de s’abandonner dans ses mains. Plonger au coeur de ce désir suffit à nous ramener à la source de toute vie. Nourrir ce désir, alimenter son feu, c’est ouvrir l’espace de notre coeur à cette vie qui ne demande qu’à nous submerger de ses flots.
Ainsi, parfois notre désir n’est pas clair, mais la fréquentation d’êtres libres va approfondir et clarifier ce désir, comme on met de l’huile sur un feu qui couve. Car en tout être ce feu de la connaissance ultime dort, et il peut être attisé jusqu’à devenir un brasier que rien ne pourra plus éteindre.
Clarifier la nature de l’élan qui nous anime est donc nécessaire si l’on veut aller au plus profond, car plus ce qui nous porte est identifié et nommé et plus cela portera notre engagement. Un désir profond porte un chemin profond. Un désir fantasque, comme le fait de vouloir échapper à la/sa vie, le fait d’obtenir des pouvoirs ou du succès dans sa vie, le fait d’être reconnu, admiré, d’être au dessus du lot, de ne plus avoir d’émotions, etc, n’emmènera personne bien loin.
Aussi, je dirai que pour faciliter l’introduction et l’enracinement dans son quotidien d’une « vie spirituelle » avec toutes les exigences que cela demande, encore faut-il clarifier la nature de notre désir : celui-ci doit pouvoir porter nos aspirations jusqu’au bout, contre vents et marées, car cette quête d’absolu, disons-le, est souvent plus ardue que d’escalader l’Everest par la face nord sur les mains et en maillot de bain. Oui, il faut de la folie pour s’engager sur un tel chemin fort loin des préoccupations modernes de réussite personnelle.
Pratiquer avec le désir
Questionnement intérieur :
Répondez aux questions suivantes avec beaucoup d’honnêteté. Laissez monter les réponses sans faire intervenir le mental. Si au départ le mental intervient, laissez faire puis laissez descendre votre attention en vous-même afin de contacter des réponses plus profondes.Vous pouvez être déroutés par les réponses. Parfois futiles (on peut chercher l’éveil spirituel pour obtenir de la reconnaissance ou pour échapper à quelque chose), elles n’en sont pas moins des filtres puissants à votre désir plus profond, ou des tentatives de récupération égotiques de votre quête. Refaites l’exercice jusqu’à toucher des réponses qui vous semblent puissantes par leur impact sur vous.
1 - Que voulez-vous vraiment via votre quête spirituelle ?
2 - Que va vous apporter cette quête ?
3 - Que fuyez-vous avec cette quête ?
Pratique corporelle :
Installé en position de méditation, prenez contact avec ce qui vous anime à poursuivre cette quête spirituelle. Cherchez en vous même la démonstration physique de votre désir ou de ce qui anime votre élan. Cela vous aidera à clarifier le questionnement ci-dessus.
Lorsqu’il est contacté, le désir ou l’élan va se « dévoiler », vous allez le découvrir plus en profondeur. Ressentez tout ce que cela suscite en vous, en essayant de commenter ce processus le moins possible.
Laissez enfin ce désir prendre toute sa place en vous.