Newsletter n°1 - A propos de la souffrance
Qu’appelle-t-on ici souffrance ?
On peut distinguer plusieurs choses à propos de la souffrance : il y a la douleur physique et la douleur émotionnelle. Elles sont toutes deux inévitables. Et puis il y a la souffrance psychologique, mentale. Cette souffrance est un mécanisme de résistance à la douleur ou à notre vécu qui a pour conséquence d’augmenter fortement la douleur physique ou émotionnelle. Cette dernière n’est pas une fatalité. Je vais donc faire ici une distinction entre la douleur inévitable (physique ou émotionnelle) et la souffrance qui ne l’est pas, qui peut être fortement atténuée, voire même évitée.
La souffrance n’est pas une fatalité.

Si on regarde bien, on peut découvrir que la souffrance est essentiellement le fruit de notre résistance, de notre réactivité à la réalité telle qu’elle se présente à nous et en nous dans l’instant. La souffrance est le résultat de notre réactivité à notre vécu et à ce que la vie nous propose. Cette réactivité peut se présenter sous la forme d'un refus, d'un rejet, d'un refoulement conscient ou inconscient ou d'une tentative de transformer la réalité pour la rendre acceptable ou ne pas la sentir, la vivre.
Plus cette résistance est puissante, plus la souffrance est forte. La souffrance est donc le signe, le marqueur que nous sommes en porte à faux avec la réalité et la vérité de l'instant présent : elle nous montre que nous sommes en train de vivre non pas à partir de notre être authentique, naturellement ouvert et disponible au vivant dans l'instant quoi qu'il soit, mais de nos histoires à propos de nous-même (comment nous devrions être) et à propos de la vie (comment elle devrait être).
Tout ce que nous mettons à distance, tout ce que nous rejetons dans l'instant comme non désirable ou ne devant pas advenir, tout ce à quoi nous résistons est une mise à distance de la vie et donc de nous-même, de notre réalité profonde, authentique, aimante et impersonnelle. La souffrance nous montre que nous nous fuyons nous-même, que nous sommes coupé de nous. Voir le rejet, voir la coupure est le début de la fin de la souffrance.
Alors puissions-nous nous laisser toucher vraiment. Puissions-nous même l’espace d’un tout petit instant, être totalement cet instant là, le vécu brut de cet instant là, quoi que cela soit. Même si cela nous déplait, même si cela nous fait mal. Même si cela n’est pas conforme à l’idée que nous nous faisons de notre propre bonheur.
Puissions-nous nous y donner sans conditions. C’est ainsi que le coeur s’ouvre. La souffrance n’est que le cri de notre coeur qui nous appelle à nous ouvrir à nous-même. Elle est l’opportunité pour effectuer cette ouverture et ce don de soi.
Plus cette résistance est puissante, plus la souffrance est forte. La souffrance est donc le signe, le marqueur que nous sommes en porte à faux avec la réalité et la vérité de l'instant présent : elle nous montre que nous sommes en train de vivre non pas à partir de notre être authentique, naturellement ouvert et disponible au vivant dans l'instant quoi qu'il soit, mais de nos histoires à propos de nous-même (comment nous devrions être) et à propos de la vie (comment elle devrait être).
Tout ce que nous mettons à distance, tout ce que nous rejetons dans l'instant comme non désirable ou ne devant pas advenir, tout ce à quoi nous résistons est une mise à distance de la vie et donc de nous-même, de notre réalité profonde, authentique, aimante et impersonnelle. La souffrance nous montre que nous nous fuyons nous-même, que nous sommes coupé de nous. Voir le rejet, voir la coupure est le début de la fin de la souffrance.
Alors puissions-nous nous laisser toucher vraiment. Puissions-nous même l’espace d’un tout petit instant, être totalement cet instant là, le vécu brut de cet instant là, quoi que cela soit. Même si cela nous déplait, même si cela nous fait mal. Même si cela n’est pas conforme à l’idée que nous nous faisons de notre propre bonheur.
Puissions-nous nous y donner sans conditions. C’est ainsi que le coeur s’ouvre. La souffrance n’est que le cri de notre coeur qui nous appelle à nous ouvrir à nous-même. Elle est l’opportunité pour effectuer cette ouverture et ce don de soi.
Consentir à tous les aspects du vivant
La joie d’être demande que nous consentions vraiment à tous les aspects du vivant, dont la tristesse, la peur et la souffrance.
La joie ne peut éclore si tristesse, peur et souffrance ne peuvent éclore.
La vie et la joie vibrent lorsque nous consentons à ouvrir notre coeur, notre esprit et notre corps à la proposition de la vie, quoi qu’elle soit, et en nous exposant sans limites à ce vivant tel qu’il s’exprime.
L’ouverture dont il est question ici se fait aussi dans la rencontre profonde et inconditionnelle avec la fermeture, car la première sous-tend toujours la seconde.
Alors, vois qu’il n’y a jamais fermeture, mais un seul mouvement au sein d’un même coeur ouvert.
La joie ne peut éclore si tristesse, peur et souffrance ne peuvent éclore.
La vie et la joie vibrent lorsque nous consentons à ouvrir notre coeur, notre esprit et notre corps à la proposition de la vie, quoi qu’elle soit, et en nous exposant sans limites à ce vivant tel qu’il s’exprime.
L’ouverture dont il est question ici se fait aussi dans la rencontre profonde et inconditionnelle avec la fermeture, car la première sous-tend toujours la seconde.
Alors, vois qu’il n’y a jamais fermeture, mais un seul mouvement au sein d’un même coeur ouvert.
La souffrance vient du refus
La souffrance vient essentiellement de notre refus de la vie
Et de ce qui se vit en nous
Et autour de nous
A chaque instant.
Refus de nos émotions,
De nos ressentis,
Des évènements,
De nos limites,
De nos particularités,
De ce que la vie nous donne,
Et nous reprend,
Refus de nous-même,
Et parfois du fait d’être en vie.
L’inconfort et la souffrance s’installent
Lorsque nous rejetons
Ces mouvements de vie.
Alors se tisse dans notre mental
Tout un faisceau de captation et d’implication
De ce qui est en train d’être vécu.
Nous ne parvenons plus alors à voir
Que nous ne sommes pas l’émotion
Ni le ressenti
Ni la pensée
Qui nous traversent,
Mais que nous sommes plus vaste que cela,
Et que cela est contenu en nous,
Tel un mouvement de vie
Qui se vit en nous et en toutes choses librement.
Lorsque le refus et le rejet cessent,
La souffrance cesse.
Reste la douleur,
Physique ou morale.
La tristesse reste,
Toute la palette des émotions et ressentis subsistent,
Mais cela n’est plus douloureux,
Ou tellement moins,
Car cela est vécu
Comme un mouvement de vie libre.
Ce faisant nous devenons plus libre nous aussi.
Commencer à percevoir en nous le refus,
Est le début de la fin de la souffrance.
Et de ce qui se vit en nous
Et autour de nous
A chaque instant.
Refus de nos émotions,
De nos ressentis,
Des évènements,
De nos limites,
De nos particularités,
De ce que la vie nous donne,
Et nous reprend,
Refus de nous-même,
Et parfois du fait d’être en vie.
L’inconfort et la souffrance s’installent
Lorsque nous rejetons
Ces mouvements de vie.
Alors se tisse dans notre mental
Tout un faisceau de captation et d’implication
De ce qui est en train d’être vécu.
Nous ne parvenons plus alors à voir
Que nous ne sommes pas l’émotion
Ni le ressenti
Ni la pensée
Qui nous traversent,
Mais que nous sommes plus vaste que cela,
Et que cela est contenu en nous,
Tel un mouvement de vie
Qui se vit en nous et en toutes choses librement.
Lorsque le refus et le rejet cessent,
La souffrance cesse.
Reste la douleur,
Physique ou morale.
La tristesse reste,
Toute la palette des émotions et ressentis subsistent,
Mais cela n’est plus douloureux,
Ou tellement moins,
Car cela est vécu
Comme un mouvement de vie libre.
Ce faisant nous devenons plus libre nous aussi.
Commencer à percevoir en nous le refus,
Est le début de la fin de la souffrance.
En pratique
Comprendre le mécanisme de la souffrance
Commencer à percevoir en nous le refus, le mécanisme de la résistance est le début de la fin de la souffrance. Par ce regard intérieur de plus en plus clair, le mécanisme va se déconstruire de lui-même. Il s’agit déjà d’apprendre à reconnaitre le refus à partir de notre oeil intérieur : que refusons-nous, très souvent sans même nous en rendre compte ? Refus de nos émotions, de nos ressentis, des évènements, de nos limites, de nos particularités, de ce que la vie nous donne, nous reprend, nous refuse, refus de nous-même, et parfois du fait même d’être en vie. Nous pouvons alors voir l’implication du mental - quelles pensées, réactions et actions le refus fait émerger en nous ? Quelles sont les croyances sous-jacentes ?
Voir, percevoir et rencontrer le refus
Nous pouvons alors le regarder avec notre oeil intérieur, de le sentir physiquement, de le localiser dans le corps, d'apprendre à voir ses imbrications, ses mécanismes, ses conséquences. D'apprendre à voir l’implication du mental, des pensées et des croyances dans ce refus. De voir comment le refus s’exprime, prend le pouvoir, agit en nous et nous fait agir.
Le plus souvent possible, laissez vous être totalement ce refus. Notre observation peut à la longue le garder à distance, il est donc important de pouvoir le laisser émerger totalement en nous pour lui permettre de se libérer de lui-même, par cet accueil.
Le piège serait de vouloir s’en débarrasser ou de vouloir l'accueillir. Or la pratique consiste à simplement le rencontrer tel qu'il est, et le rencontrer si profondément, que d'une part son énergie se libère et fait la place à l'accueil, l'ouverture à la vie, qui est notre état naturel. Et d'autre part, nous pouvons par cette rencontre très intime en voir la véritable nature, un simple voile posé sur cette réalité de notre être qui est l'accueil et de l'ouverture.
Si vous ne parvenez pas localiser le refus, cherchez à trouver en vous le "oui à la vie", cela vous mènera soit au oui soit au non. A partir du "non", apprenez pas à pas à voir le mécanisme et ses implications sur votre vie et votre corps (choix de vie, tensions psychologiques, émotionnelles et physiques, maux et maladies).
L’identification à la souffrance - démasquer le personnage de souffrance
Au delà de notre implication dans la souffrance par notre refus, il peut y avoir une véritable identification à la souffrance. Elle est devenue un rôle que nous jouons, un masque pour exister et être en relation avec les autres.
Pour la démasquer il suffit de se poser la question : ce serait comment sans cette souffrance ? Puis-je vivre sans ? Nous devons répondre avec beaucoup d’honnêteté à cette question, prendre le temps de ressentir la réponse au plus profond de soi. Il est toujours surprenant de découvrir que, en cet instant précis, très souvent nous ne pourrions vivre sans. Juste prendre conscience, c’est suffisant pour commencer ce travail de démasquage de ce personnage de souffrance.
Vous pouvez ensuite vous poser cette question : est-ce que je crois à ce personnage de souffrance ? Laissez monter la réponse, ne la créez pas : elle doit venir de votre intérieur, pas de votre mental. Que la réponse soit oui ou non, peu importe, car ce qui compte est qu’il y ai prise de conscience.
Apprenez aussi à identifier ce que la réponse fait sur vous : soulagement, détente, grande inspire, signe physique autre.
Ne luttez pas contre ce personnage, c’est impossible. Quand le personnage de souffrance sera totalement vu, que vous serez en contact profond de tout votre être avec sa vibration, il y aura désidentification.
Commencer à percevoir en nous le refus, le mécanisme de la résistance est le début de la fin de la souffrance. Par ce regard intérieur de plus en plus clair, le mécanisme va se déconstruire de lui-même. Il s’agit déjà d’apprendre à reconnaitre le refus à partir de notre oeil intérieur : que refusons-nous, très souvent sans même nous en rendre compte ? Refus de nos émotions, de nos ressentis, des évènements, de nos limites, de nos particularités, de ce que la vie nous donne, nous reprend, nous refuse, refus de nous-même, et parfois du fait même d’être en vie. Nous pouvons alors voir l’implication du mental - quelles pensées, réactions et actions le refus fait émerger en nous ? Quelles sont les croyances sous-jacentes ?
Voir, percevoir et rencontrer le refus
Nous pouvons alors le regarder avec notre oeil intérieur, de le sentir physiquement, de le localiser dans le corps, d'apprendre à voir ses imbrications, ses mécanismes, ses conséquences. D'apprendre à voir l’implication du mental, des pensées et des croyances dans ce refus. De voir comment le refus s’exprime, prend le pouvoir, agit en nous et nous fait agir.
Le plus souvent possible, laissez vous être totalement ce refus. Notre observation peut à la longue le garder à distance, il est donc important de pouvoir le laisser émerger totalement en nous pour lui permettre de se libérer de lui-même, par cet accueil.
Le piège serait de vouloir s’en débarrasser ou de vouloir l'accueillir. Or la pratique consiste à simplement le rencontrer tel qu'il est, et le rencontrer si profondément, que d'une part son énergie se libère et fait la place à l'accueil, l'ouverture à la vie, qui est notre état naturel. Et d'autre part, nous pouvons par cette rencontre très intime en voir la véritable nature, un simple voile posé sur cette réalité de notre être qui est l'accueil et de l'ouverture.
Si vous ne parvenez pas localiser le refus, cherchez à trouver en vous le "oui à la vie", cela vous mènera soit au oui soit au non. A partir du "non", apprenez pas à pas à voir le mécanisme et ses implications sur votre vie et votre corps (choix de vie, tensions psychologiques, émotionnelles et physiques, maux et maladies).
L’identification à la souffrance - démasquer le personnage de souffrance
Au delà de notre implication dans la souffrance par notre refus, il peut y avoir une véritable identification à la souffrance. Elle est devenue un rôle que nous jouons, un masque pour exister et être en relation avec les autres.
Pour la démasquer il suffit de se poser la question : ce serait comment sans cette souffrance ? Puis-je vivre sans ? Nous devons répondre avec beaucoup d’honnêteté à cette question, prendre le temps de ressentir la réponse au plus profond de soi. Il est toujours surprenant de découvrir que, en cet instant précis, très souvent nous ne pourrions vivre sans. Juste prendre conscience, c’est suffisant pour commencer ce travail de démasquage de ce personnage de souffrance.
Vous pouvez ensuite vous poser cette question : est-ce que je crois à ce personnage de souffrance ? Laissez monter la réponse, ne la créez pas : elle doit venir de votre intérieur, pas de votre mental. Que la réponse soit oui ou non, peu importe, car ce qui compte est qu’il y ai prise de conscience.
Apprenez aussi à identifier ce que la réponse fait sur vous : soulagement, détente, grande inspire, signe physique autre.
Ne luttez pas contre ce personnage, c’est impossible. Quand le personnage de souffrance sera totalement vu, que vous serez en contact profond de tout votre être avec sa vibration, il y aura désidentification.